- Après une très longue absence, Choc est de retour dans les
aventures de Tif et Tondu. Pourquoi cette disparition et cette
réapparition, monsieur Will?
- Choc a été créé par Rosy,
mon premier scénariste. Maurice Tillieux lui a succédé
et estimait ce personnage superflu. Tillieux décédé,
Desberg l'a remplacé et sous la pression des lecteurs qui
réclamaient à cor et à cri le retour de Choc, nous avons
finalement cédé.
- Que ce soit pour Isabelle ou pour Tif et Tondu, vous avez
toujours travaillé avec des scénaristes. Pourquoi?
- Je n'ai jamais eu envie d'écrire moi-même
mes histoires. Je préfère me consacrer uniquement au
dessin.
- Où en êtes-vous avec Isabelle?
- Une série de planches est en voie d'achèvement,
et j'espère pouvoir les publier avant la fin de cette
année.
- Votre fils, Eric Maltaite, est lui aussi auteur de bandes dessinées.
Un autre s'occupe de la librairie Chic-Bull à Bruxelles. La
bédé, c'est une industrie familiale chez les Maltaite?
- Oui. Il ne nous manque plus qu'un éditeur.
- En parlant d'éditeur, n'avez-vous pas édité
vous-même un album, il y a de cela bien longtemps?
- C'est exact. En 1947, les Editions Dupuis avaient
refusé ma première histoire Les Mystères de
Bambochal. Je l'ai donc éditée moi-même et j'ai
réussi à en vendre 15.000 exemplaires!
- Eric vient, coup sur coup, de sortir deux albums (421). Avez-vous une influence
sur lui?
- Au début, c'était inévitable, d'autant
que nous travaillions dans la même pièce. Mais depuis, il s'est
trouvé un style tout à fait personnel, beaucoup plus réaliste
que le mien. Je suis, bien sûr, sa carrière avec
intérêt. J'y décèle une évolution et un
progrès constants.
- Que vous apporte votre métier?
- La liberté. Il me permet de travailler où
et quand je le souhaite. Pour moi, c'est très important.
- Vos loisirs?
- Je fais de la peinture. Mais uniquement en amateur, n'allez
pas croire que j'expose.
- Merci, monsieur Will.
|