UN MYSTèRE ENFIN éCLAIRé!

Il me revient que de nombreux lecteurs s'adressent à la rédaction du journal de SPIROU, s'inquiétant de certains points de nos biographies, à Tondu et à moi-même.

L'une des questions qui revient le plus souvent, est la suivante :

QUE FONT TIF ET TONDU ENTRE DEUX DE LEURS AVENTURES ? Comme je sais que cette lancinante interrogation empêche mes admirateurs de connaître le repos, je leur dois de leur apporter une réponse claire et nette.

Sachez donc qu'entre nos aventures, nous imitons notre ami Will : NOUS NE FAISONS RIEN I

« Quoi ? s'exclameront les beaux esprits, des héros de bande dessinée qui ne possèdent aucune occupation avouable, qui n'auraient aucun métier digne de ce nom, pas de famille, aucun souci quotidien ?

A ces gens-là, je me trouve au grand regret de répondre : oui, Tif et Tondu ne travaillent pas entre deux aventures. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Mais les circonstances, les divers scénaristes et quelques péripéties, sur lesquelles je m'en voudrais de m'étendre, en ont décidé à notre place. Pourtant, il existe une explication. Les plus anciens de nos lecteurs se souviendront sans doute qu'aux temps heureux où la série s'appelait encore " Les Aventures de Tif "(Tondu n'était pas encore venu troubler le ciel serein de mon existence paisible) ; à cette époque bénie donc, j'exerçais mes talents dans la marine.

Après 26 semaines, je faisais fortune – rapidement soufflée par d'ignobles gangsters américains. Ce qui m'entraîna à chercher de nouveaux emplois.
– Je menai (traînant derrière moi un Tondu irascible) une existence modeste, mais digne
– me lançant aux quatre coins du monde, dans les lieux les plus idylliques
– empruntant les moyens de transport d'avant-garde
– soupesant le pour et le contre

– réussissant là où d'autres auraient renoncé
– n'hésitant pas à mettre la main à la pâte.

Tous ces événements vous sont exposés dans nos albums " Tif et Tondu en Amérique Centrale ", " Le Trésor d'Alaric " et " Oscar et ses Mystères ". Mais je tenais à vous rafraîchir la mémoire.

D'autant plus qu'à la fin du dernier album cité se trouve la réponse à vos questions concernant notre profession : par un heureux concours de circonstances, nous avons trouvé la fortune, un capital qui nous permet de jouer aux détectives privés, profession ingrate et peu lucrative s'il en est.

Ce qui nous a permis d'affronter dans la joie M. Choc, quelques monstres, le Cobra, un gouffre ou l'autre, etc., etc., etc...